Depuis quelques années en France, les entreprises mettent à disposition de leurs salariés un espace de loisirs disponible pendant les pauses tout au long de la journée. Canapés confortables, fléchettes, tables de ping-pong ou encore espace de lecture avec bibliothèque, tels sont les éléments proposés par les entreprises. Mais il reste un élément que l’on retrouve le plus souvent : le babyfoot. Et oui, c’est bel et bien le babyfoot qui est à l’honneur dans de plus en plus de sociétés. Et peu importe la taille de l’entreprise. Qu’elles soient considérées comme TPE, PME ou grande entreprise, toute type d’entreprise a aujourd’hui une place privilégiée pour l’installation d’un babyfoot. Les starts up et les jeunes entreprises dynamiques n’ont plus le monopole de la joie d’avoir un babyfoot dans leurs locaux.
Un nouveau lieu d’interactions pour les salariés
En plaçant le babyfoot sur le lieu de travail, on crée un nouveau lieu d’interactions informelles entre les salariés. Adieu la traditionnelle machine à café trop petite pour faire plaisir à tous les salariés qui attendent patiemment que le café coule. La cantine n’est plus suffisante pour être le seul lieu d’interaction. On crée alors des espaces conviviaux de détente. Mais il faut une passion commune dans ces espaces. On y cherche une activité sympathique fédérant un esprit d’équipe. On constate alors que le babyfoot devient un vecteur de fluidification des échanges dans l’entreprise.
Intégrer un élément festif dans les locaux
L’idée d’installer un babyfoot c’est surtout vouloir intégrer dans l’enceinte de l’entreprise des éléments festifs que les salariés ont l’habitude de trouver dans des endroits qu’ils assimilent à de la détente. On joue au babyfoot dans un bar après avoir retrouvé des amis ou collègues. En amenant le babyfoot sur le lieu même où l’on travail, ce dernier s’apparente alors à un lieu où on peut aussi se détendre. Qui dit se détendre, dit amélioration du bien-être des salariés et de leur Qualité de Vie au Travail. Les premiers à avoir pensé à cette stratégie viennent des Etats Unis. On prend d’ailleurs souvent en exemple le modèle de l’entreprise Google qui a su créer un véritable village au sein de ses locaux quelque soit le pays dans lequel il est implanté.
Un atout dès l’entretien d’embauche
Il n’est pas rare que la place d’un babyfoot soit mentionnée lors d’un entretien d’embauche. Quand un candidat demande les avantages de la société, les réponses évoluent. Autrefois, on parlait de cantine, de tickets restaurants, de mutuelle avantageuse. Aujourd’hui, la liste a quelque peu été modifiée. On s’attarde désormais d’avantage sur les conditions de travail et l’ardeur que met un employeur à améliorer la qualité de vie au travail de ses employés. « Nous avons aussi un babyfoot ! ». Qui aurait pu croire qu’une telle phrase puisse être un atout, voire un motif pour prendre la décision d’intégrer telle entreprise plutôt qu’une autre.
Autrefois décriés comme « tires au flancs », les joueurs de babyfoot en entreprise ne sont plus mal perçus. Les chefs d’entreprises s’y mettent et en profitent pour avoir des moments de partages avec leurs salariés qui changent des réunions parfois un peu trop formelles. L’intégration du babyfoot doit passer par la participation des managers. Rien de plus frustrant qu’un jouet placé devant nous mais inaccessible car confisqué ? Ce sentiment que peuvent avoir les enfants se reflète au travail. Une super salle de loisirs a vu le jour mais les managers n’y vont pas donc personne n’ose y aller. Alors cela produit l’effet inverse : l’effet flop. Quoi de mieux que de consacrer un apéro pour l’inauguration du babyfoot ? Avec la participation du chef d’entreprise bien sûr.
C’est un moment de détente propice aux échanges entre tous les salariés. Autour d’une table de babyfoot, on ne traite pas de dossier. On jour avec ou contre son chef. On ne prête pas attention à la hiérarchie. Tout le monde est au même niveau. On échange aussi avec des collègues avec qui nous n’aurions probablement eu aucun échange avec eux, n’étant pas dans le même service, pas dans le même étage. Le babyfoot c’est aussi une ouverture d’esprit. On s’ouvre à tous les collègues. « On cherche une quatrième personne pour jouer. Qui veut jouer ? ». Et là, vous vous retrouvez avec le collègue de l’informatique à qui vous n’aviez jamais parlé avant. C’est bel et bien un renfort de liens entre collègues habituels et entre collègues qu’on ne connait pas.
Un effet qui perdure
On parlait d’effet de mode venu de l’autre côté de l’atlantique. Mais aujourd’hui, c’est un effet qui perdure et qui tend à nous faire prendre conscience que le lieu de travail est un lieu de vie. On y consacre une bonne partie de sa journée, voire de sa vie. Donc autant le rendre le plus agréable possible. C’est en comprenant ce lien entre bien-être au travail et motivation que les chefs d’entreprises augmenteront leur croissance.
Le babyfoot doit avoir des règles
Bien que le babyfoot soit fédérateur, il mérite tout de même d’en voir les limites.
- Veuillez à ce que ce ne soit pas toujours les mêmes qui réalisent des parties en monopolisant le terrain.
- Prenez garde aux déviances attirant certains à jouer toute la journée…
- N’oubliez pas que c’est un atout qui doit le rester et non un terrain de disputes.
- Enfin, ayez conscience que le babyfoot ne sera pas la seule raison qui retiendra les salariés dans une société. Il faudra veiller au bien-être à travers un ensemble de solutions et pas seulement l’installation d’un jouet dans une salle de loisirs.
En conclusion, avoir un babyfoot dans son entreprise est fédérateur de cohésion entre les équipes. Il favorise des moments de détentes et de relâchement total des dossiers. Il peut être un atout qui attire les candidats et les aident à prendre la décision de venir. Mais il ne faut pas oublier que son usage doit rester cadré et accessible à tous les salariés. Décrié comme n’étant que de la poudre aux yeux pour certains, il reste malgré tout indéniable que c’est un formidable atout de bien-être et de Qualité de Vie au travail.