Cette semaine, Happy Work Officer s’intéresse aux managers qui ne savent pas contenir leur stress et qui le redescendent sur leurs équipes.
« Ça va ? Tu n’es pas trop stressé ? ». Cette phrase, c’est comme dire à un enfant : « n’ait pas peur du noir, les montres ne vont pas venir te manger cette nuit pendant que tu dors ». Quoi de pire que de dire à quelqu’un de ne pas stresser parce que vous êtes vous-même en train de stresser !
Avec le retour progressif de l’ensemble des salariés dans les bureaux en présentiels, certaines mesures de sécurité sanitaire sont devenues des sources de stress pour tous. Une entreprise nous a demandé d’organiser un atelier pour mesurer le niveau de stress des salariés en septembre afin de mettre en place les bonnes pratiques pour un retour le plus serin possible.
Pour la petite histoire…
J’avais organisé un atelier pour mesurer le niveau de stress des salariés. Dans les questionnaires, il était clairement ressorti que les managers n’arrivaient pas à ancrer un sentiment de sérénité dans l’entreprise du fait de stresser les salariés encore plus qu’ils ne l’étaient à la base. Il fallait comprendre de quelle manière ce stress redescendait sur les salariés afin de déterminer pourquoi et comment faire en sorte que les managers réussissent à faire barrage de leur propre stress sur leurs équipes.
Ces ateliers ont réussi à débloquer la situation.
D’un côté, il y avait l’atelier des managers.
Ces derniers ne se rendaient pas compte à quel point ils engendraient un stress supplémentaire à leurs équipes. Pour eux, de simples phrases comme « Allez, on se dépêche, sinon on n’aura pas fini à temps » ou encore « On ne va jamais y arriver » étaient juste une forme d’expression pour eux. Ils n’y voyaient aucune menace ni même aucun reproche fait à leurs équipes. De simples phrases dites comme cela, juste pour évacuer leur propre doute alors qu’au fond d’eux, ces managers savaient que le travail serait fait.
De l’autre côté, il y avait l’atelier des salariés non-managers.
Dans cet atelier, j’ai ressenti beaucoup de doutes, de craintes de ne pas être à la hauteur. Ils avaient pour la plupart un sentiment de ne pas mériter leur emploi car des reproches leurs étaient souvent faits. Mais, ce que, eux, percevaient comme des reproches, n’étaient en fait que de simples phrases lancées sans vraiment se rendre compte des impacts. Je vous laisse découvrir celles qui ont le plus marqué les esprits :
« Mais ce n’est pas vrai, ce ne sera jamais fini à temps ».
« Alors là on est mal c’est trop compliqué à faire ».
« Si tu ne supportes pas le stress alors change de métier ».
A l’issu de ces ateliers, les managers ont revu leurs expressions envers leurs équipes. De leurs côtés, les équipes ont appris à faire un barrage au stress des autres pour ne pas devenir des éponges.