Près de 20% des français ont accès à au moins une journée de télétravail dans leur emploi du temps professionnel. Ce pourcentage ne fait que croitre. Une croissance permise grâce à la digitalisation des outils de travail. On ne s’appelle plus, on fait des skype ! On ne présente plus un dossier via une présence physique mais on partage son écran. Nous constatons ainsi une multiplication d’outils visant à travailler différemment se sentant proches tout en étant éloignés.
Une perception plus positive de ce nouveau mode de travail dans le monde professionnel
D’abord perçue comme une manière déguisée de moins travailler, voire ne pas travailler du tout lors des jours travaillés chez soi, la perception d’aujourd’hui a changé. On accusait les femmes de choisir le mercredi pour s’occuper de leurs enfants. On prêtait aux plus jeunes l’excuse de pouvoir bénéficier de grâces matinées. On disait « bon week-end » le jeudi soir aux personnes travaillant de chez eux le vendredi. En bref, le télétravail était synonyme de « tire au franc ». Au-delà de refuser de l’octroyer, les salariés n’osaient pas le demander par peur d’être mal vus.
Les temps changent et les mentalités évoluent. De nombreuses études ont démontré que les salariés qui bénéficiaient de télétravail étaient plus efficaces en travaillant chez eux qu’en étant présents au sein de l’entreprise. Travailler de chez soi un ou plusieurs jours par semaine offre des avantages non négligeables. Les employeurs le reconnaissent dans certains cas étudiés. La productivité d’un employé qui travaille de chez lui un jour ou deux par semaine s’accroit considérablement les jours où il travaille à distance.
Pourquoi la productivité d’un salarié se trouve renforcée lorsqu’il travaille de chez lui ?
Il n’y a pas une seule réponse à cette question mais bien une multitude de raisons qui poussent les employeurs à adopter cette nouvelle forme de travail à distance.
Un gain de temps qui n’est plus perdu dans les transports.
Cet avantage est d’autant plus vrai pour ceux qui travaillent en région parisienne. Lorsque l’on sait que les français passent en moyenne 50 minutes par jour pour se rendre à leur travaille contre 1h24 par pour les franciliens, il devient évident que ce temps mériterait une optimisation. Un salarié qui arrive vers 9h30 le matin à son travail, commence à travailler vraiment au bout de 15 minutes (café avec les collègues, temps d’installation sur son poste de travail, etc…). Alors qu’un salarié qui travaille de chez lui, se mettra à travailler plutôt vers 8h45 sans avoir l’impression de devoir se forcer à travailler plus tôt. C’est simplement, qu’il a l’habitude d’être prêt à cette heure-là. Il en est de même pour le soir. Certains ont des contraintes pour rentrer à des heures précises ; en particulier ceux qui ont des enfants (nounou à libérer, école qui va fermer, etc…). Si un salarié doit absolument quitter son lieu de travail à 18h00 pour aller chercher ses enfants à 19h00, il pourra largement se dire que s’il a un dossier à terminer il a le temps de le faire car par de contrainte de temps de trajet pour arriver à l’heure à l’école.
Une attention plus importante car non perturbée par l’entourage
Lorsque l’on est écolier, on nous apprend à ne pas bavarder en classe. Du moins, on essaye de nous inculquer le fait que la concentration est réduite si on parle trop avec son ou ses camarades de classe. Cette réalité, toute personne travaillant en équipe doit y faire face en se rendant sur son lieu de travail. Il est toujours bon pour le moral et le bien-être de papoter avec ses collègues, mais notre attention est réduite et nous sommes moins productifs. En étant en télétravail, les perturbations éventuelles se font plus rares. Les interruptions intempestives disparaissent peu à peu pour laisser place à plus de temps pour travailler. Vous n’avez plus Julie qui vous raconte sans cesse ses problèmes avec son adolescent, ni même Brian qui vous explique qu’il s’est encore couché à pas d’heure car il a reçu ses potes chez lui. Bizarrement, le petit nouveau n’est pas sans cesse en train de vous demander où sont rangés les dossiers. Il prend le temps de les chercher tout seul comme un grand. En bref, les collègues de travail vous appellent quand ils ont vraiment besoin de vous ce jour. N’étant plus dérangés 150 fois dans la journée, les télétravailleurs travaillent parfois deux fois plus vite. Pour certains, ils en profitent pour produire deux fois plus de dossiers, de sujets, de projets. Sur ce point, les employeurs gagnent en productivité.
Des tires au flan aux travailleurs plus productifs, le télétravail apporte une image de plus en plus positive. Demander une journée ou deux par semaine n’est plus un tabou.