Publié en France en 2011, le rapport Gollac fait état des lieux des principaux facteurs de risques ayant des répercussions sur la santé des salariés au sein d’une entreprise. Six facteurs principaux ont été détectés par l’ensemble des experts ayant contribué à cette analyse approfondie. Cette étude a été menée afin de contribuer à l’amélioration des conditions de travail. Le but étant de faire en sorte que les salariés se sentent mieux au sein de leur société et que les chefs d’entreprise prennent conscience des risques encourus par leurs employés. Toute démarche de qualité de vie au travail doit prendre en compte ces six facteurs considérés comme essentiels au bien être des collaborateurs. Ce rapport doit son nom au président du Collège d’experts internationaux, Michel Gollac, le sociologue qui a permis de chiffrer les conditions de travail.
Intensité du travail et temps de travail
Ce premier facteur fait référence aux tâches et missions que les salariés doivent réaliser souvent dans un temps limité. L’analyse porte sur le rythme du travail lié aux horaires. Des objectifs complexes et divers à finir dans des délais trop courts seront mal perçus provocant parfois un mal-être des salariés. Les chiffres nous montrent que la santé mentale des salariés est atteinte au-delà de plus de 50 heures de travail par semaine. Au-delà du temps de travail, le rapport démontre également que les horaires décalés (travail de nuit souvent) ont un impact négatif sur la santé. Tous les organismes ne sont pas faits pour travailler de nuit. La fatigue, les maladies ou le sentiment d’être trop en décalage sont des pathologies liées à cette forme d’intensité de travail. Les rapports sociaux avec les autres sont ainsi troublés.
Exigences émotionnelles
L’exigence émotionnelle demande aux salariés d’avoir besoin de sentir qu’ils maitrisent leurs émotions face à différents publics. Ce facteur n’est pas ressenti par tous mais il peut conduire au fameux burnout lorsqu’il n’est pas maitrisé. Ce besoin de maîtrise des émotions est lié aux collègues de travail, à la hiérarchie, aux clients, aux patients, aux fournisseurs, ou tout type de public susceptible de rentrer en contact avec le salarié concerné. Le rapport parle ici de 4 dimensions prises en compte : la relation avec le public, le contact avec la souffrance, l’impression de devoir cacher ses émotions et le sentiment de peur. Les traumatismes engendrés par les exigences émotionnelles peuvent à la fois être physiques et psychologiques. Chaque personne a un niveau d’exigence émotionnelle différent. Il n’y a pas de mode d’emploi pour faire front aux exigences émotionnelles. Chaque personne doit apprendre à gérer ses propres émotions ou se faire aider à les gérer.
Autonomie
L’autonomie est un sujet souvent évoqué lors des entretiens d’évaluations individuelles des salariés. Ces derniers se plaignent souvent d’un manque d’autonomie dans les tâches qu’ils doivent effectuer. Ils veulent passer du statut de passif à celui d’actif afin de se sentir accomplis dans leur emploi. Un manque d’autonomie conduit souvent à une surcharge de travail. Si on vous dicte pas à pas ce que vous devez faire, alors vous n’avez pas la possibilité d’anticiper et d’optimiser votre productivité. Vous ne maîtrisez alors plus ou très peu votre emploi du temps et votre charge de travail. L’absence d’autonomie amène au sentiment de frustration. Un manque d’autonomie peut ainsi vous ramener au premier facteur qui est celui de l’intensité et du temps de travail.
Rapports sociaux au travail
Dans le facteur des rapports sociaux et travail, l’analyse du rapport Gollac évoque à la fois les relations entre les collaborateurs mais également les relations avec la hiérarchie. Ces différentes formes de relations interpersonnelles font appel à 4 notions détaillées dans l’analyse. On y parle de la qualité des relations, du soutien entre collaborateurs et au niveau de la hiérarchie, de la justice au sein de la société et de la reconnaissance des salariés. Une reconnaissance réclamée au sein même de l’entreprise mais parfois un besoin de se sentir utile et compris à l’extérieur (public, clients, patients, fournisseurs, etc…). Dans les rapports sociaux au travail, il faudra également prendre en compte la dimension sur les risques de violences internes que peuvent subir les employés (discrimination, harcèlement sexuelle, harcèlement morale, violence physique). Mais il ne faudra pas oublier les risques de violences externes (violence verbale d’un client ou patient mécontent, violence physique pour un employé présent physiquement sur un comptoir d’accueil par exemple).
Conflits de valeurs
Travailler pour des valeurs auxquels on croit. Telle est la devise que tout employer aimerait prononcer. Combien de salariés ne sont pas attachés ou alignés aux valeurs de leur société. Lorsque les valeurs sont trop éloignées de ses convictions, un mal être peut de faire ressentir. Un salarié a besoin de trouver un sens aux missions qui lui sont confiées afin de se sentir investi sans son travail. A l’inverse, s’il sent qu’on lui demande de mentir ou de mettre en place des choses futiles, il risque de se sentir mal voire inutile. Ce facteur de risques peut conduire le développement de pathologies psychiques.
Insécurité de la situation de travail :
Les contrats précaires sont souvent une source de troubles anxiogènes. La peur de perdre son emploi ne se contrôle pas. Il existe bel et bien une peur liée aux troubles de la stabilité. La projection dans le futur devient difficile voire impossible. Les sociétés décidant de mettre en place des nouvelles organisations sont aussi le fruit de risques de sentiments d’insécurité. Les changements angoissent et font peur. Lors des fusions ou des réorganisations il n’est pas rare de voir le mal être de certains salariés se développer. Le tout est de pouvoir mettre en place une communication de qualité qui rassure les salariés.
Ces 6 facteurs ont été scientifiquement étudiés avec des données chiffrées que vous pourrez trouver dans le Rapport Gollac complet. Un chef d’entreprise connaissant ces 6 facteurs est un gage de qualité et d’assurance que ses salariés sont entre de bonnes mains.