Vous sentez l’ambiance un peu morose ces derniers temps et vous n’arrivez pas à remotiver vos équipes. Ils partent tous en se disant à peine au revoir le soir. Et vous sentez que dès le matin les sourires ne s’affichent plus sur les visages de ceux qui occupent les bureaux. Il vous arrive d’entendre des discussions entre collègues avec cette fameuse phrase : « On est que lundi » ou encore « vivement vendredi ». Il est temps d’agir. Mettez en place un rituel d’apéro du mois, trimestre ou autre en fonction des disponibilités de votre société. Mais attention ces apéros de motivation ne sont pas à prendre à la légère. Il faut être vigilants pour bien les organiser.
Que dit la loi ?
Article R. 4228-20 : Aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n’est autorisée sur le lieu de travail. Le non-respect des dispositions légales est passible d’amendes pouvant aller de 3 750 € à 9 000 €. Il faudra également ajouter un risque d’un an d’emprisonnement en cas de récidive. Si un employeur laisse partir un salarié au volant de son véhicule en état d’ébriété après un apéritif organisé au travail, il pourra être poursuivi :
- Civilement pour le non-respect de son obligation de sécurité.
- Pénalement pour homicide involontaire par exemple s’il y a un décès à la suite d’un accident ou pour non-assistance à personne en danger.
Alors ne prenez pas de risque. Faites plaisir à vos salariés en favorisant les jus de fruits, les boissons détox, un peu de vin, un peu de bière, un peu de cidre. Limitez les quantités achetées pour ne pas avoir à faire le gendarme tout au long de la soirée.
À quelle heure programmer des apéros au travail ?
Ni trop tôt, ni trop tard. Vous n’aurez jamais la totalité des salariés disponibles à la même heure. C’est bien connu. Quand on lance des festivités à 18h, personne ne se lève avant 18h30, voire 19h. Si vous le programmer trop tard (ex : 19h), vous aurez le droit à une réflexion de la part de ceux et celles qui doivent partir à 18h00 pour des raisons d’organisation (et ils auront raison). En bref, ce qui faut retenir c’est que quel que soit l’horaire que vous choisirez pour organiser vos apéros festifs au travail, vous ne satisferez jamais tout le monde. La meilleure solution est de varier les plaisirs. Vous le programmer vos apéros vers 18h – 18h30 et en contrepartie vous pensez à ceux et celles qui ont des contraintes en programmant de temps en temps des gouters festifs.
A quelle fréquence ?
La réponse à cette question ne sera pas unilatérale. Elle dépendra de votre activité mais surtout de la saisonnalité de votre activité. Ce qui est sûr c’est qu’un apéro festif ne doit pas être trop récurent par peur de tomber en désuétude. Si vous en organisez de manière systématique, le côté spontané et différenciant des autres jours ne se verra pas. Les salariés se sentirons moins concernés par ces évènements car ils deviendraient trop récurrents. Si vous en organisez un par trimestre, ce sera déjà de bon augure. Misez sur la qualité et non sur la quantité. Mieux vaux des petits canapés appétissants une fois par trimestre plutôt que de simples cacahuètes trop salées toutes les semaines.
Faut-il parler de travail pendant ces apéros ?
On dit souvent qu’à l’heure du déjeuner il est bon de faire une coupure et de ne pas parler des dossiers en cours. Pour un apéro festif c’est un peu différent. L’idée étant de fédérer un engouement pour des projets communs, vous pouvez choisir d’aborder un sujet lié à votre société mais pas lié à vos clients ou patients. Prenez un sujet sur les conditions de travail et lancez le débat entre des tomates cerises et un plateau de fromage. Si vous avez l’intention de participer à un salon professionnel lié à votre activité, je vous invite à en discuter autour de vous lors de ces apéritifs. L’idée est de ne surtout pas parler des sujets qui fâchent car c’est avant tout un moment de détente et de rassemblement des équipes.
Et ceux qui ne peuvent jamais y assister ?
Les dates ne correspondent jamais à leurs disponibilités. Les horaires de ces apéritifs ne sont pas adaptés à leur vie privée qui les oblige à ne pas partir après 18h. Même lorsque vous décidez de faire un gouter en pensant à ceux qui doivent partir plus tôt, vous trouverez toujours les mêmes personnes qui déclinent vos invitations. De deux choses l’une. Soit ces personnes ne sont vraiment pas motivées pour participer à la vie collective de l’entreprise et ne désirent pas plus que cela partager des moments conviviaux avec leurs collègues. Soit, vous vous trouvez face à des personnes débordées, ne pouvant même pas s’accorder une pause goûter. Si vous pensez être dans le deuxième cas et que vous avez décidé de pratiquer une politique de travail bienveillante, ne les lâchez pas. Un salarié qui n’est jamais disponible, c’est une alerte. Vous vous dites que vous n’allez pas le forcer s’il n’a pas envie de venir, alors agissez en les prenant sous un autre angle. Et si vous proposiez des petits déjeuners d’accueil en comité restreints afin de parler de sujets d’actualité liés à l’entreprise ou tout simplement échanger sur leur manière de voir la société dans laquelle ils travaillent ?
Pour conclure sur ces moments de partage autour de boissons ou de nourriture, peu importe la forme. Qu’il s’agisse d’un petit déjeuner, d’un goûter ou d’un apéritif festif l’idée est avant tout de provoquer un moment de partage entre les collaborateurs. Ces instants ont pour but de vous rendre à l’écoute de vos managers et de vos collaborateurs.
Jus de fruits ou bouteilles de bière, cacahuètes ou canapés raffinés, je n’ai qu’une chose à vous souhaiter c’est de rendre ces moments joyeux et collaboratifs.
A votre santé !
PS : N’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour votre santé.