Le sentiment d’insécurité au travail est vécu comme une non-maîtrise de sa situation professionnelle. Elle engendre du stress lié au fait de ne pas contrôler sa situation économique. Avec les différentes mesures qui ont dues être prises ces derniers mois, certains salariés ne se sentent plus en sécurité professionnelle. Des questions viennent perturber leur quotidien voire leurs nuits. Vais-je perdre mon emploi ? Mon CDD va-t-il être prolongé ou vais-je avoir un CDI ? Mon salaire va-t-il arriver avant que mon crédit passe ? Ma période d’essai va-t-elle être validée ? Une situation qui n’est pas facile à vivre tant du côté des salariés que du côté des employeurs et des équipes de ressources humaines. Happy Work Officer vous donne ici quelques clés pour que des situations difficiles soient perçues le plus doucement possible quelque soit le côté de la barrière où l’on se trouve.

La crise sanitaire a permis de bénéficier du chômage partiel pour préserver un maximum d’emplois face à la crise économique qui était annoncée il y a quelques mois. Les retours face à ces mesures étaient assez mitigés. En ayant échangé avec différents directeurs de ressources humaines, j’ai pu constater que le chômage partiel avait été vécu comme un soulagement pour certains et une angoisse pour d’autres. Si une partie des collaborateurs ont pris cette mesure comme une change de pouvoir sauvegarder son emploi, force est de constater que ce n’a pas été le cas pour tout le monde. Le sentiment d’insécurité est apparu chez certains, engendrant la crainte que ce chômage partiel ne se transforme en licenciement économique.
Voici nos deux principaux conseils pour préserver vos salariés d’un sentiment d’insécurité :
Ne jamais imposer de changement sans les expliquer aux salariés
Pour éviter les risques d’incompréhension et placer les salariés au cœur des changements, prévoyez des présentations. Une simple réunion autour d’un petit déjeuner peut expliquer pourquoi les CDD ne se transforment pas en CDI. La crise sanitaire touche tout le monde. Un poste qui n’est pas confirmé ne signifie pas forcément que le collaborateur ne convient pas. Si vous devez vous séparer d’un salariés à contre-cœur, faites-lui comprendre que vous aussi n’êtes pas satisfait pas cette situation au même titre que lui. Expliquez-lui que cela n’a rien à voir avec ses capacités mais que la crise est bien là. Cela pourra l’aider à reprendre confiance en lui pour la suite.
Soyez réguliers dans le paiement des salaires
Rien n’est plus angoissant que de voir son compte bancaire en déficit. Vos échéances immobilières ou autres arrivent mais votre salaire n’a pas encore été versé. Pour éviter cette forme de stresse à vos salariés, faites un planning de l’établissement des paies. Envoyer un calendrier des dates de paiement des salaires rassurera plus d’un collaborateur. Ils pourront ainsi peut-être décaler certains prélèvements automatiques.
Les risques psychosociaux peuvent être causés par le sentiment d’insécurité des salariés. Cette année est particulière car elle offre un nombre d’incertitudes incalculable dans différents domaines. SI vous pouvez apaiser vos salariés au maximum, faites-le. Ils vous en seront reconnaissants et vous vous en porterez encore mieux.