16,6 jours. C’est le nombre moyen de jours d’absence d’un salarié en France d’après une étude menée en 2018. Cette enquête révèle que la principale cause d’absentéisme des employés serait liée aux conditions de travail. Ces dernières seraient jugées de qualité insuffisante provoquant l’arrêts de salariés tout au long de l’année. Des troubles musculosquelettiques aux burn out en passant par les contaminations à répétitions des climatisations mal nettoyées, les raisons des arrêts sont multiples. Mais ces raisons sont toutes liées aux mêmes éléments : les conditions de travail.
La santé de l’entreprise est fortement liée à la santé de ses salariés. Une étude a démontré que 9 salariés sur 10 sont convaincus que les performances de leurs entreprises sont le reflet de la santé des personnes qui y travaillent. Être en bonne santé c’est être productif. Être productif c’est renforcer les performances de la société dans laquelle on fournit un travail de qualité.
La sécurité sociale en France en est le témoin principal. L’absentéisme au travail est un véritable fléau. Ce dernier touche aussi bien les petites et grandes entreprises quel que soit l’âge, le secteur ou le niveau social des employés. En 2019, on a même parlé d’alerte rouge en voyant le nombre d’absences liés à l’épuisement professionnel progresser de manière significative. Qu’est-ce qui pousse les salariés à se rendre chez leur médecin ? Pourquoi les médecins délivrent de plus en plus d’arrêts maladies liés à des troubles en rapport avec le lieu de travail ?
La première cause est la dégradation de la qualité de vie au travail qui conduit certains à un épuisement professionnel provoquant l’arrêt de travail obligatoire pour aller mieux. En effet, la détérioration peut être causée par différentes parties :
- Une mauvaise ambiance entre les collaborateurs ou entre les différentes classes hiérarchiques.
- Une pression de la part des supérieurs hiérarchiques à travers un management agressif.
- Des contraintes de temps de productions trop courtes
- Des horaires allongés
- Des salariés non protégés face aux violences internes ou externes (clients ou patients mécontents).
Ces causes de mal être qui sont parfois prises à la légère doivent être gérées par un plan d’action ferme visant à améliorer, voire mettre en place une politique de qualité de vie au travail. Une politique de qualité fidélisera automatiquement les employés et baissera le taux d’absentéisme de ces derniers. Il est indéniable que la qualité de l’environnement de travail a une influence sur le moral et la santé des salariés. C’est sur ce point que les entreprises ont un rôle primordial à jouer. Elles ont d’ailleurs tout intérêt à se faire accompagner par des acteurs spécialisés et qualifiés.
- Le CSE favorisera le dialogue social.
- La médecine du travail pourra établir une fiche d’entreprise permettant de faire le point sur l’absentéisme.
- Les auditeurs et organismes de formations en Qualité de Vie au Travail.
D’une manière générale, la première action qui sera à mettre en place est une politique de management travaillant sur la bienveillance. On parle beaucoup d’éducation positive alors pourquoi ne pas appliquer ce même principe dans le monde du travail. Le management positif !
Quelques principes à appliquer de toute urgence :
- Féliciter autant que possible les collaborateurs lorsqu’ils finissent des missions ou des projets.
- Mettre les collaborateurs au cœur des discussions et de la mise en place de projets pour leur donner un sentiment d’utilité.
- Mettre en place une politique de prévention des risques en partageant avec les salariés le fameux DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels).
En résumer, contrer l’absentéisme grandissant c’est prendre conscience qu’une mise en place de politique de Qualité de Vie au Travaille s’impose.
Pour aller plus loin et calculer le taux de l’absentéisme dans votre propre entreprise, voici la formule à prendre en compte avec un exemple :
Taux d’absentéisme d’un salarié = (Nombre d’heures d’absences de la période / Nombre d’heures de travail en théorie sur la période) x 100.
Exemple : Pour une entreprise de 50 salariés, travaillant tous à temps complet (8 heures par jour), on dénombre au cours d’un mois, 7 journées d’absence.
Le temps d’absence est donc de 8 heures x 7 jours d’absence = 56 heures.
Le temps de présence théorique est de 22 jours (nombre de jours travaillés en moyenne) x 8 heures x 50 salariés = 8800 heures
Taux d’absentéisme = (56 / 8800) x 100 = 0,6%.
Faites ensuite ce calcul sur l’ensemble de l’année et vous obtiendrez le taux d’absentéisme annuel de votre société.
Multipliez-le ensuite par le coût moyen de votre masse salariale et vous aurez alors un aperçu du coût de l’absentéisme au sein de votre entreprise.